Kusanagi-no-Tsurugi : l’Epée Impériale Japonaise

La quête du Kusanagi-no-Tsurugi, l’épée impériale perdue du Japon

Le Kusanagi-no-Tsurugi, une épée ancienne, est lié aux légendes japonaises sur les dieux et les serpents. L’épée est considérée comme une arme au pouvoir énorme, qui légitime la domination de l’empereur japonais. Mais où cette arme a-t-elle disparue ?

1. Épée et serpent

L’histoire de Kusanagi-no-Tsurugi commence avec Yamata no Orochi, un serpent dragon à huit têtes qui cache sous sa queue une épée capable de changer l’empire.

Yamata no Orochi, un serpent qui se déchaîne chaque année, s’est attaqué à une famille aisée, dévorant sept des huit filles de la famille au fil des ans. En raison de la dévoration annuelle des filles par leur père, Susanoo, le guerrier mythique et dieu des tempêtes, fut envoyé pour tuer Orochi.

Susanoo a lancé une attaque directe sur l’énorme serpent, mais elle a échoué. Après avoir été vaincu, le chef de la famille promit à Susanoo d’offrir sa dernière fille en mariage comme récompense s’il arrivait à détruire le monstre à huit têtes.

Susanoo accepta le défi et mit au point un plan pour capturer chacune des huit têtes de Yamata no Orochi. Susanoo utilisa une astuce simple : il utilisa d’énormes bols de vin de riz pour attirer chacune des têtes du serpent.

Susanoo a tranché les têtes d’Orochi une par une avec son épée alors que le serpent était en état d’ébriété et dormait. Les queues de Yamata furent coupées par Susanoo, s’assurant ainsi que le serpent ne reviendrait pas.

Susanoo découvrit une deuxième épée dans l’une des queues de Yamata no Orochi, qu’il nomma Ame-no-Murakumo-no-Tsurugi – « l’épée des nuages du ciel ». Cette deuxième épée aura un impact important sur la culture japonaise.

2. Après le dragon

Susanoo n’a pas gardé l’épée très longtemps. Susanoo, qui avait été longtemps exilé de la compagnie des dieux par le dieu Izanagi, offrit l’épée à sa sœur, Amaterasu, pour régler leur rivalité fraternelle et mettre fin à son exil. L’épée deviendra un accessoire des empereurs japonais lorsqu’elle sera en possession d’Amaterasu.

Selon le folklore japonais, c’est Yamato Takeru, le fils de l’empereur Keiko, qui a reçu le sabre. Le nom actuel de l’épée et les liens avec la lignée impériale lui ont été donnés alors qu’elle était entre les mains de Takeru. Un rival a mis le feu aux herbes sèches autour de Yamato Takeru lors d’une excursion de chasse, condamnant ainsi le fils de l’empereur.

Takeru a utilisé sa lame pour couper l’herbe enflammée et diriger le feu sur son adversaire. Après la bataille, Takeru a appelé sa lame Kusanagi-no-Tsurugi, ce qui signifie « épée coupe-gazon ».

À partir de ce moment, la légende de l’épée s’est développée, la possession de Kusanagi étant liée à la mort de l’empereur Temmu en 686 après J.-C. Le Kusanagi est déposé au sanctuaire d’Atsuta après sa mort, où une réplique de l’épée est conservée aujourd’hui.

Pourquoi existe-t-il une réplique ? C’est une question à laquelle il est difficile de répondre. L’épée a été perdue à jamais lors de la bataille de Dan-no-ura au 12e siècle, une bataille maritime massive entre les deux clans les plus puissants du Japon, les Minamoto et les Taira.

L’empereur Antoku, qui était au jardin d’enfants au moment du combat, a été tué. Un soldat a jeté le Kusanagi à l’eau plutôt que de le laisser tomber entre les mains du clan Minamoto.

Après la bataille, il y a deux idées sur le sort de Kusanagi : soit l’épée mythique coule au fond de la mer et est perdue à jamais, soit les prêtres récupèrent l’épée lorsqu’elle s’échoue sur le rivage. La première option est bien plus probable.

3. Où est Kusanagi maintenant ?

Que le Kusanagi actuel soit un original ou non, il conserve tout le symbolisme de l’original. Le Kusanagi fait partie d’un trio de reliques impériales qui sont transmises à chaque nouvel empereur lorsqu’il accède au pouvoir, avec un miroir et une gemme sacrés.

Lors de sa cérémonie d’ascension, l’empereur actuel du Japon, Akihito, a reçu le sabre. La relique sacrée est restée couverte tout au long du rituel, et la lame n’a donc pas vu la lumière du jour. On ignore si Kusanagi ou les autres reliques existent encore aujourd’hui.

Si l’existence actuelle de Kusanagi est discutable, les représentations de l’épée abondent. L’épée apparaît dans le jeu vidéo Kami, la série Final Fantasy, la franchise Naruto et la bande dessinée Usagi Yojimbo. Dans la série Ghost in the Shell, le nom Kusanagi est également donné au protagoniste. Même si l’on ne revoit jamais la lame, elle continue d’avoir une forte influence sur la culture populaire.

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