« La grande vague au large de Kangawa », de Katsushika Hokusai, condense habilement la puissance de l’océan dans une œuvre d’art bidimensionnelle à la fois faussement simple et fascinante.
Vous pourriez être surpris d’apprendre ce qui se cache derrière ce chef-d’œuvre vénéré du XIXe siècle.
1. Il y a une montagne cachée dans la photo, malgré le fait qu’elle porte le nom d’une vague
Regardez attentivement le centre. Le Mont Fuji, le plus haut sommet du Japon, est ce que vous auriez pu prendre pour une autre vague.
2. Il s’agit d’une série d’estampes plutôt que d’une peinture
Bien qu’Hokusai ait également été peintre, il est surtout connu pour ses gravures sur bois. L’image la plus connue de sa série « 36 vues du Mont Fuji » est la Grande Vague devant Kanagawa.
Chacune de ces estampes, riches en couleurs et fascinantes par leur spatialité, représente le sommet massif sous un angle différent et dans un lieu distinct.
3. La création de cette série a été une sage décision
Dans de nombreuses régions du Japon, le mont Fuji est vénéré et fait l’objet d’un culte. Il était donc évident de créer une série de tirages de la montagne qui pourrait être produite en masse et commercialisée à un prix raisonnable.
Cependant, lorsque le tourisme au Japon s’est développé, les gravures ont connu une renaissance dans le cadre d’un marché du souvenir en plein essor.
4. Avant de créer cette vague, Hokusai peignait depuis 60 ans
Il est difficile de dire quel âge il avait au moment où il a peint « La grande vague de Kanagawa ». Cependant, il est généralement admis qu’il avait largement dépassé les soixante-dix ans lorsqu’il a terminé cette toile.
Hokusai a commencé à peindre à l’âge de six ans et a travaillé comme apprenti sculpteur sur bois à l’âge de quatorze ans. À l’âge de 18 ans, Hokusai a étudié la gravure ukiyo-e avec Katsukawa Shunsho.
5. La Grande Vague au large de Kanagawa est une image célèbre que l’on peut trouver dans les musées du monde entier
Il y a plusieurs Grandes Vagues au large de Kanagawa à explorer car il s’agit d’une gravure sur bois. Une estampe de cette série est exposée au Metropolitan Museum of Art de New York, au British Museum de Londres, à l’Art Institute of Chicago, au LACMA de Los Angeles et à la National Gallery of Victoria de Melbourne.
6. La célébrité de la vague a été retardée au Japon
La Grande Vague au large de Kanagawa a très probablement été imprimée entre 1829 et 1832, mais le Japon n’était pas culturellement impliqué avec le reste du monde à cette époque. Seul le commerce avec la Chine et la Corée, qui était étroitement réglementé. Et le commerce avec les Pays-Bas, qui n’était autorisé qu’à Nagasaki, permettait l’échange de produits.
Après plus de 30 ans de pression politique, le Japon a finalement ouvert ses ports et commencé à exporter vers les pays étrangers. En 1859, un flot d’estampes japonaises a déferlé sur l’Europe, attirant l’attention de peintres comme Vincent Van Gogh, James Abbott McNeill Whistler et Claude Monet.
7. Les politiciens et les historiens de l’art Japonais les ont rejetées comme de l’art faux
La Grande vague au large de Kanagawa est devenue si célèbre qu’elle est devenue un symbole de l’art et de la culture japonais pour le reste du monde. Les gravures sur bois, en revanche, n’étaient pas considérées comme un art au Japon. Mais plutôt comme une forme d’expression populaire et une impression commerciale.
Les gravures sur bois, qui n’étaient autrefois utilisées que pour les enseignements bouddhistes, étaient devenues synonymes de poésie et d’images de romans d’amour. En conséquence, les autorités gouvernementales et les historiens de l’art japonais étaient consternés qu’une forme d’art apparemment aussi insignifiante puisse caractériser leur culture.
8. Le style de La Grande Vague de Kanagawa n’est pas entièrement japonais
Hokusai a étudié l’art européen ainsi que l’art japonais, et a notamment été influencé par la perspective linéaire de la peinture hollandaise.
Le travail dans la ligne d’horizon basse montre sa propre modification de ce point de vue, tandis que l’influence européenne peut être vue dans l’utilisation du bleu de Prusse, une teinte à la mode sur le continent à l’époque.
9. Plus la gravure est ancienne, plus elle a de la valeur
« La grande vague au large de Kanagawa » a été imprimée à environ 5000 à 8000 exemplaires. Malheureusement, la qualité de l’image s’est dégradée à mesure que la production avançait, tout comme les blocs de bois utilisés pour appliquer les encres. En raison de cette détérioration progressive, les musées se vantent que leurs tirages sont des éditions anciennes.
10 Les tirages, autrefois peu coûteux, atteignent aujourd’hui un prix élevé
Bien que des milliers d’entre elles aient été produites, on pense que seules quelques centaines ont survécu. La valeur d’une estampe est déterminée par son état. La première édition de la maison d’édition Nishimuraya Yohachi avait un contour bleu distinctif, tandis que la deuxième édition avait un contour noir.
Ces dernières années, les exemplaires de la première édition se sont vendus plus de 50 000 dollars, tandis que les tirages de la deuxième édition se sont vendus environ la moitié de cette somme.
11. Le tirage est signé deux fois d’une certaine manière
Une case avec une signature et une autre signature peut être trouvée dans le coin supérieur gauche de la gravure. Hokusai a gravé le titre de l’œuvre, ainsi que sa place dans la série, dans la boîte. Il a inscrit « Hokusai aratame Iitsu hitsu » à gauche de celui-ci, ce qui se traduit par « Du pinceau d’Hokusai, qui a changé son nom en Iitsu ».
Hokusai a modifié son nom d’artiste plus de 30 fois au cours de sa carrière. Ces différentes appellations sont aujourd’hui utilisées pour désigner les différentes époques de sa carrière.
12. Il a inspiré la musique
Dans sa pièce symphonique « La Mer », le musicien français Claude Debussy s’est inspiré de l’énorme vague. En accord avec le thème du morceau de musique, un croquis a été réalisé d’après la Grande Vague au large de Kanagawa sur la page de titre de la partition.
13. Elle a été inspirée par la série à laquelle elle appartient
Rainer Maria Rilke, un poète bohémien-autrichien, a été inspiré par l’œuvre grandiose d’Hokusai. C’est pourquoi il a commencé son poème par « La montagne ».
Le peintre a écrit cette montagne trente-six fois et cent fois, l’a arrachée et y est retournée (trente-six fois et cent fois).
14. La vague a été transformée en emoji
Après la représentation de l’énorme vague devant Kanagawa dans iOS 10.2, l’emoji d’une vague a été créé. Le fond de l’image est masqué, mais la vague ressemble à celle de l’original japonais.
15. Bien que cette vague ne soit pas un tsunami, elle est néanmoins énorme
Les vagues énormes, souvent appelées vagues tueuses, arrivent soudainement en pleine mer et écrasent les grands navires sous leur poids.
